article de blog Réa-Active la position de perception

La PNL (Programmation neurolinguistique) est une méthode expérimentale qui encourage à passer à l’action pour façonner sa vie et transformer des difficultés en occasion d’évoluer.

Un des présupposés de la #PNL est que chacun de nous dispose d’une « carte du monde » qui lui est très personnelle, c’est-à-dire la représentation que nous nous faisons des situations, la construction de notre réalité interne.

Nous avançons dans la vie non pas en répondant à notre environnement, mais à notre « modèle » ou « carte du monde ». La perception du monde se fait par nos cinq sens, et nous assimilons ensuite les phénomènes externes en en faisant une représentation interne dans notre cerveau. Étant donné le très grand nombre d’informations à assimiler, celui-ci opère un processus de filtrage, influencé par nos souvenirs, nos croyances, nos expériences, nos valeurs, qui influencent nos comportements.

Dans toute #communication entre les personnes, il existe toujours plusieurs points de vue. Il arrive que nous ne saisissions pas la vérité de notre interlocuteur, lorsque nous sommes incapables de voir plus loin que notre propre point de vue.

La PNL, axée sur la communication et le #changement, est une méthode très efficace pour remédier à cette difficulté, en développant entre autres au maximum notre adaptabilité personnelle. Une des définitions de la PNL peut se résumer à : « L’étude de la structure de notre expérience subjective. » C’est un art et une science de la communication qui traite de la façon dont les êtres humains fonctionnent et qui aide à percevoir sa réalité propre.

Un outil indispensable pour gérer les conflits

Pour communiquer plus facilement, une des techniques de la PNL, la Position de perception, consiste à essayer de se décentrer de son propre point de vue pour comprendre la réalité interne de son interlocuteur et ce qui peut justifier ses comportements. En cas de désaccord ou de #conflit en #entreprise, ce décentrement est fondamental à expérimenter pour trouver une issue relationnelle et opérationnelle favorable.

Le point de vue que quelqu’un adopte pour examiner une situation précise peut en changer complètement l’impact et la signification.

La Position de perception consiste donc à se projeter mentalement à la place de l’autre personne pour mieux comprendre son point de vue.

La Position de perception est une technique qui peut être appliquée entre autres dans le cadre de la #médiation. Elle peut être très utile dans le contexte du #management, par exemple pour dire ou demander quelque chose d’important tout en tenant compte du modèle du monde de l’interlocuteur.

On peut également l’utiliser en cas de conflit pour réellement comprendre les points de vue et l’interaction qui se joue entre les personnes concernées.

En nous aidant à améliorer notre communication, à mieux comprendre les autres et à adopter une perspective plus empathique, la position de perception permet de désamorcer une situation potentiellement (ou déjà devenue !) conflictuelle.

S’efforcer à changer de point de vue

la position de perception en PNL

La Position de perception implique d’adopter tour à tour trois positions :

– la première position est celle de l’expression de notre propre point de vue, notre perception intellectuelle et sensorielle de la situation. Dans cette position, nous sommes associés à notre « modèle du monde », notre représentation mentale, nos critères, nos émotions ;

– la deuxième est celle qui implique d’adopter la position de l’autre personne, de se mettre à sa place, d’envisager la situation à travers son point de vue et ses cinq sens, d’exprimer (forcément de façon hypothétique) ce qu’on croit que la personne pense et ressent. Notre conscience se déplace. Cette position nous sert à vérifier ce que perçoit l’autre, à accéder à sa représentation du monde, à comprendre ses valeurs, ses critères, ses émotions, ses réactions et ce dont il a besoin. On cherche à se rapprocher de l’expérience subjective de l’autre, de ses présupposés ;

– la troisième est la position extérieure ou position « méta », où nous essayons de prendre du recul face aux deux premières positions, de façon à considérer la situation de manière plus objective. Elle permet d’être dissocié de la situation, de l’observer de manière émotionnellement neutre, en observateur de nous-même et de l’autre dans l’interaction, et de comprendre les points communs et les différences de chacun des points de vue dans la situation de communication.

Quand les tensions rencontrées en entreprise sont trop fortes…

Prenons l’exemple d’une situation rencontrée (trop !) fréquemment en entreprise :

Lors d’une réunion de travail, Jonathan et Marie commencent à débattre un peu vertement au sujet d’un projet sur lequel ils travaillent ensemble depuis plusieurs semaines.

Jonathan argumente que Marie n’est pas suffisamment impliquée et qu’elle ne fait pas assez d’efforts pour faire avancer le projet. De son côté, Marie se dit frustrée car elle considère que Jonathan est trop directif et ne lui laisse pas suffisamment d’autonomie.

La discussion devient rapidement tendue, la pression monte à chaque argument, chacun défendant sa position et s’accusant mutuellement de ne pas faire les choses « correctement ». L’équipe assiste impuissante à deux monologues non constructifs, Jonathan et Marie n’arrivant pas à entrer dans un dialogue orienté vers une recherche de solutions.

les conflits au travail

Percevoir la situation différemment

Un point de vue se défend. Un point de perception se déplace !

Pierre, le #manager responsable de l’équipe formé en médiation, propose subtilement à ce duo empêtré d’essayer de percevoir la problématique sous un angle différent.

Jonathan et Marie, malgré tout désireux de se sortir de cette impasse, acceptent d’expérimenter cette technique.

La première position : soi

Guidés par Pierre qui leur pose quelques questions facilitantes, Marie et Jonathan prennent chacun leur tour la première position de l’exercice pour exprimer leurs griefs – qui ne différent guère pour l’instant de ce qu’ils ont exprimé lors de la réunion.

Jonathan commence par redire : « Je pense que tu ne fais pas assez d’efforts pour faire avancer le projet. » Il ajoute : « Je me sens frustré, car je sens que je dois tout faire moi-même. »

Marie exprime à son tour son propre point de vue et son ressenti : « Je comprends que tu puisses te sentir frustré, mais je fais de mon mieux et je me sens frustrée aussi, car j’ai l’impression que tu ne me fais pas confiance et que tu surveilles mon planning et mon organisation. »

La deuxième position : l’autre

Puis ils sont invités par Pierre à adopter la deuxième position, celle consistant à essayer de voir la situation à travers les yeux de l’autre (autant que faire se peut), et à exprimer ce qu’ils s’imaginent que l’autre pense et ressent, étayé par ce qu’ils ont compris de la première position exprimée par l’autre précédemment.

Jonathan se projette donc dans la position de Marie, suivant le questionnement de Pierre :

– Qui est Marie ?

– Marie est une femme de 40 ans, très active, qui travaille dans la société depuis 15 ans.

– Quel est son poste ?

– Elle est responsable de production.

– Que vit Marie ? Qu’est-ce qu’elle voit, qu’est-ce qu’elle entend ?

– Marie a actuellement des problèmes de rendement du fait de la grève. Elle doit faire face à sa hiérarchie qui elle-même a des contraintes. Elle voit Jonathan arriver tendu, et qui lui demande où elle en est. Il ne semble pas tenir compte du reste des exigences de son poste et de la situation actuelle.

Résultat de ce décentrement, Jonathan comprend alors :

– Marie a besoin de plus d’autonomie, elle se sent surveillée et sous pression, elle sent qu’elle n’a pas gagné ma confiance, impression renforcée par le fait que la façon dont je lui parle est effectivement très directive.

Marie se met à son tour dans la peau de Jonathan, suivant toujours le questionnement pertinent de Pierre :

– Qui est Jonathan ?

– Jonathan est un jeune homme de 30 ans, arrivé récemment dans la société.

– Quel est son poste ?

– Il est responsable de projet. Il est évalué par l’entreprise sur l’avancement de ce projet.

– Qu’est-ce qu’il voit, qu’est-ce qu’il entend ?

– Il voit Marie occupée à d’autres tâches. Cela fait trois fois qu’il lui demande où elle en est, mais Marie lui répond toujours d’une façon évasive, affichant un visage qui lui semble un peu tendu.

À nouveau, résultat du décentrement, Marie prend alors conscience de ce que vit Jonathan :

– Je comprends que Jonathan porte un poids sur les épaules, que l’enjeu est important pour lui et que mon attitude peut prêter à confusion, d’autant qu’il a peu d’éléments pour évaluer l’avancée de mon travail.

La troisième position, en « méta »

Prenant la troisième position, en « méta », Pierre leur donne un retour objectif sur la situation et leur propose des solutions pour améliorer leur collaboration.

Il aurait aussi été possible de les inviter à se mettre eux-mêmes dans cette troisième position et à chercher une solution ensemble.

Jonathan et Marie, grâce à l’utilisation de la Position de perception, ont pu mieux comprendre les projets, les difficultés et les ressentis de l’autre, et ont réussi à éviter que la discussion dégénère en conflit.

Cette prise de recul leur a permis de trouver une issue favorable.

Collaborer avec efficacité et sans tension

Toutes les situations ne se règlent pas forcément aussi aisément ; la Position de perception n’est pas un outil magique, mais il reste très intéressant à appliquer dans divers domaines et peut rendre de nombreux services :

– la prise de recul permet de faire baisser la pression et de ne pas se focaliser que sur notre propre point de vue égocentré ;

– même si nous ne pourrons jamais réellement nous mettre dans la peau de l’autre, nous élargissons notre vision du monde et nous comprenons avec plus d’empathie celle de l’autre ;

– tenant compte du vécu de chacun, nous sommes incités à #collaborer plus facilement, avec efficacité et sans tension, en évaluant les besoins respectifs et les fonctionnements pour trouver des solutions pertinentes.

Des outils utiles pour votre développement professionnel

La PNL est une approche de #développement personnel et professionnel qui peut vous aider à mieux comprendre votre propre fonctionnement, améliorer votre communication, mieux gérer vos #émotions et mettre en place des stratégies de réussite.

C’est la voie idéale pour obtenir les résultats recherchés dans tous les domaines, et plus particulièrement en entreprise.

À mon sens, la capacité à gérer la communication permet une écologie relationnelle, facteur important dans la qualité de vie au travail.

Qu’en pensez-vous ? Est-ce que la communication en entreprise est primordial pour une meilleure #qualité de vie entre collaborateurs ? Connaissiez-vous cet outil qui peut rapidement devenir extrêmement utile dans votre quotidien ? Allez-vous l’appliquer ?

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Tania Lafore