L’être humain est complexe. Le Manager doit animer, piloter, motiver ses troupes.

Il est souvent pris entre les contraintes économiques, organisationnelles, les directions de l’entreprise et les êtres humains qui y évoluent.

Or, lorsque nous comprenons comment fonctionne notre cerveau, nous prenons conscience de la difficulté à communiquer.

La PNL (Programmation Neuro-linguistique) a mis en place un type de questionnement, appelé le métamodèle. Son objectif est d’améliorer la communication et d’éviter les interprétations parfois vectrices de conflits, incompréhensions, états émotionnels délétères.

Pour mieux saisir l’impact du métamodèle, je vous propose de découvrir dans un premier temps la notion du « modèle du monde », ou encore de la « carte mentale ».

Et si notre cerveau fonctionnait comme un ordinateur ?

Je vous propose d’utiliser une métaphore : « Et si notre cerveau fonctionnait comme un ordinateur… ». Ce concept est une manière de s’approprier le fonctionnement de l’être humain. Ce dernier est bien sûr toujours plus complexe que les théories qui l’exposent. Ce schéma permettra d’explorer les diverses sources de nos peurs. En vous reconnaissant dans ces fonctionnements, vous aurez une des premières clés pour reprendre votre vie en main. Les outils spécifiques seront, eux, développés dans le chapitre suivant.

ETAPE 1 : QUELLES SONT LES DONNEES TRAITEES PAR NOTRE CERVEAU ?

Si je compare notre cerveau à un ordinateur, c’est un ordinateur extrêmement puissant, capable de gérer un nombre incroyable de données (data). Lorsque vous voulez utiliser un logiciel informatique, vous tapez des données sur votre clavier. C’est la première étape. Notre cerveau capte ces données en utilisant nos cinq sens.

Il capte des données :

  • Visuelles : ce que vous voyez, les formes, les couleurs,
  • Auditives : ce que vous entendez, les sons,
  • Kinesthésiques : le sens du toucher, mais aussi ce que vous ressentez émotionnellement,
  • Olfactives : les odeurs
  • Gustatives : le gout

Pour simplifier, nous parlerons du VAKOG. Nous recevons donc les informations de notre environnement à travers nos cinq sens : le VAKOG.

ETAPE 2 : LE TRAITEMENT DE L'INFORMATION

Notre cerveau capte des données au niveau conscient et inconscient. Il possède une étonnante capacité de stockage due aux propriétés étonnantes des neurones et des synapses. La quantité de données qui entre dans notre cerveau est colossale ; les neurosciences ne sont pas encore capables de la chiffrer. Si nous avions conscience de tout ce que nous captons, nous deviendrions fous ! Pour nous éviter cela, notre superbe bio machine traite les données de la façon suivante :

OMISSIONS

DISTORSIONS

GENERALISATIONS

Notre cerveau fait des omissions

C’est-à-dire que, grâce à lui, nous ne prêtons attention qu’à une petite partie des informations que nous captons.

Je donne souvent cet exemple : « Le jour où une femme est enceinte, elle voit des femmes enceintes « partout » ! La veille il n’y en avait pas plus, pas moins, mais elle ne les voyait pas. Car ceci n’avait pas d’intérêt à ses yeux avant qu'elle le soit elle-même. Le jour où nous achetons une voiture neuve, nous avons l’impression de la voir « partout » ! La veille il n’y en avait ni plus, ni moins, mais nous ne la voyions pas.

De la même manière, lorsque nous parlons à une personne dans un milieu bruyant, nous faisons en partie abstraction des autres bruits. Notre cerveau sélectionne les informations qui lui sont utiles selon les contextes.

Notre cerveau fait des distorsions

Nous tirons des conclusions un peu rapides dans certaines situations. Nous prenons des raccourcis. Imaginons : je suis enseignante, je demande à un enfant de réciter sa poésie, il en est incapable. Je peux en conclure qu’il ne l’a pas apprise… C’est peut-être vrai, mais c'est aussi peut-être faux ! En fait, je ne le sais pas ; peut-être que cet élève est tellement stressé qu’il est incapable de réciter sa poésie.
Ou encore : je suis thérapeute, j’ai rendez-vous avec un patient, mais il ne vient pas en consultation ; je peux me dire,: « Il se moque de moi », ou bien « il ne m’apprécie pas », ou encore « il est déjà guérit ». En fait, je ne le sais pas, mais j’interprète la situation.

Or, la façon dont je traduis la situation va influencer mon émotion.

Notre cerveau fait des généralisations

Nous généralisons ! Ce qui peut être une bonne chose parfois, par exemple lorsque nous généralisons lors de nos apprentissages. Comme le dit mon ami et collègue Paul Pyronnet : « J’ai appris à faire du vélo sur un vélo, je sais faire du vélo sur tous les vélos ! » Ouf. Mais nous pouvons aussi généraliser les expériences passées. Imaginez, j’ai eu une expérience négative avec un patron, j’en conclus que tous les patrons sont mauvais !

Notre cerveau fait ce qu’on appelle dans notre jargon : « des biais cognitifs ».

ETAPE 3 : DU TRAITEMENT DE L'INFORMATION AUX ETATS INTERNES

Nous interprétons les situations : en fonction de nos omissions, de nos distorsions, de nos généralisations, nous allons donner du sens aux événements. Ceci va avoir un impact direct sur nos émotions, donc sur notre stress. Imaginez : « Je croise un collègue de travail, avec qui j’ai habituellement de bonnes relations. Celui-ci passe devant moi sans me regarder, le visage fermé, fixant l’horizon, sans même m’adresser un signe de la main ou un sourire ! » Dans ce cas, je peux me dire par exemple deux choses :

    1. « Il ne me considère pas » ou « il est fier » ou encore « il m’en veut ».
    2. « Il ne m’a pas vue » ou « il est dans la lune ».

Dans le premier cas, comment vais-je me sentir ? Comment sera mon état interne ? Agréable ou désagréable ? Bien sûr, ce sera désagréable. J’aurai un sentiment de tristesse, de colère ou d’humiliation.

Dans le deuxième cas, puisque je n’en fais pas une affaire personnelle, mon état interne sera neutre, n’est-ce pas ?

ETAPE 4 : DU TRAITEMENT DE L'INFORMATION AU COMPORTEMENT

  • Nos comportements sont influencés par nos états internes et nos interprétations. Si je reprends l’exemple ci-dessus et que je me suis dit : « Il fait exprès de ne pas me voir », comment vais-je me comporter avec cette personne lors de notre prochaine rencontre ? Peut-être vais-je être distant, voire même l’ignorer !
    Si à l’inverse je me suis dit : « Il ne m’a pas vue », mon comportement sera différent, n’est-ce pas ? Peut-être irai-je voir cette personne en lui tapant sur l’épaule et en lui disant : « Tiens, je t’ai croisé, tu avais l’air pressé, tu ne m’as même pas vue ? ».

Ce que je viens de vous décrire se nomme notre « réalité subjective ». En fait, je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour cette personne, j’ai interprété une situation. Ce n’est pas la situation proprement dite qui a eu un impact sur mes émotions, c’est l’interprétation que je m’en suis faite, les histoires que je me suis racontées à propos de cette situation.  Il en est de même pour certaines de nos peurs.

Pourquoi fait-on des omissions,  des distorsions et des généralisations ?

Lorsque nous captons une information, immédiatement notre cerveau fait des liens avec ce qu’il a déjà « en stock » : nos expériences passées, nos valeurs (ce qui est important pour nous) et nos croyances (croyances sur nous-mêmes, nos capacités, le monde…). Finalement, en fonction de notre passé, de notre personnalité, notre cerveau donne du sens à l’expérience que nous vivons. Ceci, de manière complétement inconsciente et de façon automatique.

Le métamodèle est donc un mode de questionnement qui permet de repérer et questionner les omissions, les distorsions et les généralisations.

Pour en savoir plus, visualisez notre chaine youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=D-vbzWURBvA&t=12s&ab_channel=CentredeFormationR%C3%A9a-Active

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